Compte rendu Petit déjeuner avec Pierre Lequiller.

 

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Après Axel Poniatowski et Nicole Ameline, c’est Pierre Lequiller, député des Yvelines et Président de la Commission des Affaires européennes qui était l’invité du 3ème petit déjeuner parlementaire des jeunes de Dialogue & Initiative, à la Questure de l’Assemblée nationale, le Mardi 6 avril 2010.


Au coeur des discussions, une vraie question : après la relance institutionnelle, à quand la relance politique de l’Europe?  

Dans son introduction sur les changements opérés depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, Pierre Lequiller a décrit les nouveaux rouages qui étaient apparus au sommet de l’exécutif européen, les questions posées par la création du haut représentant et du président du conseil de l’union. Il a délivré un message optimiste sur les opportunités offertes par ces nouvelles fonctions et a parlé d’une « nouvelle étape historique pour l’Europe ».  


En qualité de président de la commission des affaires européennes, instituée par la réforme constitutionnelle de 2008, il a tenu à saluer les progrès faits en matière de coopération entre le Parlement français et la Parlement européen, citant notamment l’exemple des échanges entre la commission des affaires européennes et la très puissante commission « IMCO »(Commission du marché intérieur de la protection du consommateur du Parlement européen). Pour Pierre Lequiller, la création du « club des 27 » à l’initiative de Jean-François Copé, dont l’objectif est de rapprocher les groupes parlementaires du centre droit européen, est l’un des nombreux signes de l’intervention (enfin!) des responsables nationaux dans les affaires européennes.

Viscéralement europtimiste, Pierre Lequiller ne sombre pas cependant dans l’illusion d’une logique irrémédiable vers une Europe omnipotente et lointaine, anonyme et irrespectueuse de la voix des nations.

« L’Europe avançant souvent à coups de crise », l’Union doit se servir du problème de la dette grecque, pour, après la résolution collective du conflit russo-géorgien, montrer de nouveau sa capacité à parler et agir d’une seule voix. Elle doit aussi, en résolvant la question turque, arriver à définir son identité, son territoire et le corps politique qui lui permettra d’exister pleinement afin de ne pas rester qu’un simple ensemble de traités et de règles normatives. Il apparaît essentiel de poursuivre aussi  le mouvement d’uniformisation des normes juridiques nationales pour arriver à la création d’un droit communautaire homogène.


Si la question de la relance des institutions européennes semble avoir été résolue par le Traité de Lisbonne, celle de la relance politique de l’Europe et de la création de son identité reste entière. Il faut donc multiplier les efforts et se concentrer sur quelques domaines : l’immigration, avec la nécessité de dépasser le Pacte européen d’immigration et d’asile issu de la Présidence française, l’agriculture

Face au divorce entre les jeunes et l’Europe, loin ne feindre de ne voir qu’une jeunesse europhile, Pierre Lequiller reconnaît qu’il faut parler aux jeunes de l’Europe du futur et non plus des réussites passées, bien qu’il ne faille pas les oublier (la paix et la prospérité) : les nouvelles générations ont   deux alternatives, la première consistant à jouer à armes égales avec les Etats-Unis, la Chine et les autres pays émergents, la seconde nous condamnant à nous aligner sur des référents qui nous seront imposés. Notre choix est clair : c’est avec l’Europe que les nations du Vieux Continent seront plus fortes. Pour prendre conscience ensemble de cet impératif, les jeunes de l’Atelier proposent d’accélérer la création d’un véritable service civique européen reconnu et ambitieux et de redonner enfin un nouveau souffle à Erasmus ainsi qu’au programme Leonard de Vinci. 

Pierre Lequiller nous a encouragé à faire des propositions sur ce sujet de la jeunesse européenne : rdv est donné à M. le Député pour la fête de l’Europe et la diffusion d’un Position Paper !


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